Talents 2023 : Narayanin Oupindrin, échecs

Cette année encore, la Ville apporte son soutien à des Talents noisiéliens au parcours exceptionnel et inspirant. Mais si les profils ces deux dernières années étaient éclectiques (entrepreneurs, créateurs de prêt-à-porter, chercheur, artistes, artisans…), en 2023, il est question de sport. La proximité des Jeux olympiques de Paris 2024 n’y est pas étrangère.  Jusqu’à la fin de l’année, 12 champions titrés aux profils variés, proposés par les associations de la ville, sont mis en avant et présentés, à raison d’un chaque mois.

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Narayanin Oupindrin : jeu d’échecs

À ceux qui doutent que les échecs soient un sport, il n’est qu’à imaginer la fatigue des joueurs au terme du prochain 8e Open international de Noisiel, du 18 au 23 février prochain. Neuf parties de quatre heures seront disputées en six jours : un effort à haute dose de concentration et de mémoire « dont on sort épuisé s’il n’y a pas eu de préparation physique et alimentaire préalable », confie Narayanin Oupindrin, président du Noisiel échecs, le club organisateur.
Cet événement créé en 2015, retransmis par internet dans le monde entier, verra converger vers la ville plus de 170 concurrents représentant quinze pays. Pour les licenciés, l’Open a aujourd’hui gagné ses galons de compétition régionale incontournable, comme une reconnaissance de la formidable énergie déployée par Narayanin Oupindrin pour développer le club noisiélien ces dernières années. Celui-ci est aujourd’hui le deuxième du département en nombre de licenciés (70, âgés de 5 à 75 ans). Les autorités sportives l’ont bien noté. L’été dernier, elles ont décoré le président de la médaille de bronze de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif.

Former de jeunes passionnés

C’est à la maison de quartier de la Ferme-du-Buisson, mise à disposition par la Ville, que l’activité échiquéenne s’est développée, depuis la création du club en 2012. En une décennie, le fondateur a multiplié les casquettes bénévoles, joueur de bon niveau, entraîneur et organisateur (agréé auprès de la Fédération internationale) de nombreuses compétitions locales, notamment pour les jeunes. Il est aussi certifié comme arbitre. Il a attiré dans l’aventure famille et amis, pour les loisirs ou la compétition, pour des moments recherchés de convivialité et de rencontres, non sans essayer de fidéliser et de former de nouveaux jeunes passionnés, en qui il voit la relève et la survie future du club.

41 années de pratique

Alors, les anciens partagent leur expérience de l’échiquier, à coup d’attaque, de défense, de variantes ou d’ouvertures. Car avant de se lancer, il faut d’abord assimiler des tactiques, des automatismes, retenir des scénarios. Toutes connaissances qui éviteront d’être pris au dépourvu, qui éviteront la défaite et le découragement. « C’est un gros travail de mémoire, mais passionnant », explique t-il. Lui joue depuis 41 ans. « J’ai commencé en Inde vers 15 ans, et pendant 9 ans avant d’arriver en France. À l’université, j’étais passionné de cricket, de badminton, de basket. Mais j’ai finalement cherché un sport à pratiquer pour toute la vie. »
L’école indienne d’échec est l’une des meilleures au monde. Mais c’est en Norvège qu’il se rendra en mai, pays du champion du monde, pour y disputer un Open qui s’annonce relevé. D’ici-là en avril, le club aura peut-être accompli un sacré challenge : l’accession en Nationale 1. Tout juste monté cette saison en Nationale 2-Groupe Est, il pointe actuellement en tête de son championnat.