Talents 2023 : Huzeyfe Sekmen, Muay thaï

Cette année encore, la Ville apporte son soutien à des Talents noisiéliens au parcours exceptionnel et inspirant. Mais si les profils ces deux dernières années étaient éclectiques (entrepreneurs, créateurs de prêt-à-porter, chercheur, artistes, artisans…), en 2023, il est question de sport. La proximité des Jeux olympiques de Paris 2024 n’y est pas étrangère.  Jusqu’à la fin de l’année, 12 champions titrés aux profils variés, proposés par les associations de la ville, sont mis en avant et présentés, à raison d’un chaque mois.

Retrouvez les portraits de janvier Jérôme Payen, canoë-kayak, de février : Narayanin Oupindrin, échecs et de mars : Alia et Walid Hammoudi, Vovinam Viet vo dao.


Huzeyfe Sekmen, boxe thaïlandaise

Face au ring de la salle de boxe Mormeck, à Torcy, Huzeyfe Sekmen se pose des questions. Licencié au Dioukaboxing Noisiel, un club renommé, il termine à 19 ans sa deuxième année d’un BTS fluides, énergies et domotique. Un apprentissage qui lui laisse moins de temps pour s’entraîner, et poursuivre une trajectoire remplie jusqu’ici de nombreux titres dans les catégories de jeunes.

Huzeyfe Sekmen a commencé tard le Muay thaï, un art martial d’origine thaïlandaise. « À 16 ans », précise t-il. « J’avais lu un manga sur la boxe, la boxe anglaise. Je voulais en faire. Des amis m’ont dit qu’on pratiquait près de chez moi. C’était de la boxe thaï. J’ai essayé. Ça m’a plu. Ce sport amateur m’aide dans ma vie personnelle, pour la confiance en soi, pour développer une discipline. Ça apprend à être humble, à respecter les autres. »

Confiance en soi, respect des autres

« Au début, je combattais contre des adversaires plus expérimentés. Quand j’ai commencé la compétition, c’était difficile, j’ai beaucoup perdu. J’ai aussi beaucoup travaillé, notamment avec un champion de France au club. Et puis j’ai appris, progressé, me suis entraîné jusqu’à six heures par semaine, à Noisiel, à Torcy pour le ring. J’ai adopté un régime alimentaire pour contrôler mon poids en pleine croissance à l’adolescence. Et j’ai commencé à gagner des combats. » Percussion, projection, fauchage, parade, esquive, à coup de pied, de coude, de genou, de poing, la confrontation peut aller au ko.

Entre 2017 et 2020, tant en cadet qu’en junior, les titres se sont enchaînés dans sa catégorie B, oscillant entre 52 et 57 kilos, dans des disciplines proches (Muay thaï, kick-boxing, K1 rules) : plusieurs fois vice-champion d’Île-de-France, champion régional (2018), champion de France au Creusot en 2019. « J’ai peu boxé cette année en compétition senior. Partir au combat mal préparé, c’est la défaite assurée », explique t-il. Pour l’instant, les études passent avant.