Histoire de Noisiel

L'histoire de Noisiel a été marquée par le développement de l'usine de chocolat Menier au XIXe siècle, avec la construction d'une cité ouvrière modèle. Au XXe siècle, avec l'urbanisation de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, la commune s'est transformée en laboratoire architectural contemporain.

Le service Patrimoine et tourisme a conçu le livret « Parcours Noisiel » pour vous permettre de visiter la ville en toute autonomie. Retrouvez-le en version papier auprès du service, à la mairie, ou imprimez ici le PDF.

Noisiel du Moyen-âge au XIXe siècle

Le moulin de Noisiel est attesté dès le XIe siècle et assure la mouture de céréales jusqu’au XIXe siècle.

Les habitants ont très tôt tiré parti de la présence de la Marne : un port de commerce s’est développé dès le XVe siècle afin d’acheminer du bois vers Paris.

La terre et le moulin de Noisiel ont appartenu à plusieurs générations de seigneurs. Jean Antoine Brutus Menier acquiert d’abord le moulin en 1825 au dernier duc de Lévis pour moudre des poudres pharmaceutiques. L’héritier du duc, le Comte de Nicolay céda ensuite progressivement les terres, les fermes puis le château, en 1879.

La période des industriels chocolatiers Menier de 1824 à 1959

Jean Antoine Brutus Menier, s’appuyant sur l’énergie hydraulique, développe une fabrique de pulvérisation de poudre pharmaceutique et de chocolat afin d’enrober les substances. En 1836, il donne naissance à la tablette de chocolat. Le moulin est modifié à plusieurs reprises afin de palier les exigences de la production sans cesse croissante.

Émile-Justin Menier, son fils, transforme l’entreprise familiale en un véritable empire du chocolat en faisant appel aux plus grands architectes et ingénieurs. Homme politique soucieux du progrès social, il développe la commune avec la construction de la cité ouvrière et d’équipements collectifs.

La troisième génération de Menier mène l’entreprise à son apogée à la fin du XIXe siècle. Les innovations sont primées lors de plusieurs expositions universelles et l’entreprise est détentrice en 1900 de plus de 50 % des parts mondiales du marché du chocolat, grâce à d’efficaces conquêtes de marchés.

Les générations suivantes ont tenté de poursuivre l’œuvre de leurs prédécesseurs, mais la concurrence internationale et les deux guerres mondiales ont mis à mal la production à Noisiel. Le changera plusieurs fois de propriétaire avant de cesser sa production. Réhabilité par Reichen et Robert entre 1993 et 1996, il devient le siège social de Nestlé France. Le départ de la société en 2020 ouvre un nouveau chapitre avec un projet de restructuration et de requalification urbain en cours d’étude.

Avant la ville nouvelle de 1959 à 1975

Les années cinquante et soixante sont marquées par des licenciements importants et la vente des logements de la cité ouvrière en 1963 à une société immobilière.

En 1959, Antoine Menier démissionne de son mandat de maire, laissant la place au syndicaliste Louis Guilbert qui a émancipé le pouvoir municipal de la direction de l’usine.

La nouvelle équipe municipale entreprend d’importantes opérations de construction. Les logements de la Pièce aux Chats et du Potager accueillent les expulsés de la cité ouvrière dès la fin des années 60. Les écoles Jules-Ferry et Maryse-Bastié sont construites et la mairie est transférée en 1967 dans les Anciennes écoles.

Louis Guilbert et son équipe réussissent à donner à Noisiel l’image d’une ville dynamique.

L’aventure des villes nouvelles

A partir de 1975, dans le cadre de la création de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, de nouveaux quartiers voient le jour avec de nouveaux principes urbanistiques (territoires précis et axes tracés). La notion d’habitat mixte, locatif ou en accession à la propriété, est un principe majeur.

Les premières constructions sont réalisées à proximité des centres déjà existants (Remise aux Fraises et Deux-Parcs 1974-79). Une zone d’activité (1979-1992) est intégrée à une zone d’habitat (Front populaire). Les quartiers du Bois-de-la-Grange, du Bois-de-la-Maillière et des Tilleuls situés près du futur RER, sont créés en 1980.

De 1984 à 1986, le quartier du Luzard est achevé au Nord de la station du RER A. La rue, les commerces et les habitations sont conçus davantage selon une disposition classique de la ville, différente des conceptions novatrices des villes nouvelles.

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Blason

Noisiel eut autrefois un blason. Il évoque l’histoire de la ville et plus particulièrement son lien étroit avec le chocolat. Il est formé d’un écu tranché portant un cimier représentant la couronne ducale du duc de Lévis ou l’enceinte de la ville.

Au sein de l’écu, on trouve dans la partie gauche le N (pour “Noisiel”) dans lequel vient s’intercaler une feuille de noyer faisant référence à l’étymologie (“noisiellum”, lieu planté de noyers). Dans la partie droite, sont représentées une fleur de cacaoyer, une cabosse ouverte et une cabosse entière. Le blason est encadré par deux branches végétales : une de laurier à gauche et une de chêne à droite.

On retrouve ces mêmes éléments sur l’un de panneaux décoratifs peints en 1893 dans la salle du Conseil de l’Ancienne mairie.

Aujourd’hui la ville ne possède plus de blason mais s’en est inspirée pour son logo qui représente un N et une feuille de cacaoyer. Sous la courbure du N, apparaissent les principaux bâtiments ayant marqué l’histoire de la commune (Ancienne chocolaterie, ville nouvelle…).